Cet hiver a marqué le centième anniversaire d’un événement qui a changé la face du monde moderne. Le siège de Jérusalem, qui a eu lieu au cours de l’hiver de 1917, pendant la Première Guerre Mondiale.

Au début de la “guerre pour mettre fin à toutes guerres”, l’Empire ottoman s’était rangé du côté des Empires centraux (l’Allemagne et l’Autriche) contre les Alliés (Le Royaume-Uni, la France, la Russie et, éventuellement, les États-Unis). Jérusalem était contrôlée par les Turques depuis 400 ans, et même s’il y avait toujours des Chrétiens dans la ville, les Turcs ottomans en avait le contrôle depuis 1517.

La libération de Jérusalem a commencé en 1916, quand le premier ministre Britannique, David Lloyd George, a ordonné l’invasion du sud de la Palestine. Les Britanniques ont surpris les Turcs en attaquant une ville, Beersheba, à 100 kilomètres au sud de Jésuralem, remportant une victoire cruciale. Pendant la bataille, l’armée britannique a foncé sur les forces ottomanes, qui battaient en retraite tout en essayant d’établir de nouveaux points de défense pour ne pas perdre le contrôle de la ville. C’est à ce moment-là que les Britanniques ont mis à profit un élément (littéralement) clé dont ils avaient désespérément besoin pour prendre le dessus et parvenir à remporter la bataille principale, celle de Jérusalem.

Un chimiste juif, le Docteur Chaim Weizmann, avait réussi à mettre au point un processus pour manufacturer de l’acétone en très grande quantité (ingrédient indispensable pour tirer des obus), et les Britanniques en avaient besoin des centaines de tonnes. En 1915, l’année précédant l’affrontement en Palestine, Weizmann a été contacté par M. Winston Churchill (chef de la Royal Navy à l’époque), qui est éventuellement devenu le premier ministre du Royaume-Uni (de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955). S’ils pouvaient utiliser ce produit chimique dans leurs explosifs, les Britanniques pourraient avancer jusqu’à Jérusalem. Docteur Weizmann a négocié avec le Royaume-Uni afin d’obtenir, en retour, une promesse d’aider son peuple à établir un pays pour eux, ce qui se produirait trois décennies plus tard.

Au début du mois de décembre 1917, le sud d’Israël avait été conquis, et les Britanniques arrivaient aux portes de Jérusalem. C’est à un officier de l’armée britannique, Edmund Allenby, qu’a été confiée la tâche de libérer Jérusalem et d’en reprendre le contrôle des mains des Turcs. Surnommé le “Taureau”, Allenby a reçu l’ordre de Londres de prendre possession de Jérusalem avant Noël.

Le Général Allenby était un leader pieux et respecté. La prise de la ville était quelque chose qui déchirait Allenby alors qu’il préparait l’assiéger. Il savait très bien qu’il fallait à tout prix éviter de bombarder Jérusalem, il avait donc prévu encercler la ville afin de couper les ravitaillements de la garnison turque. Quelques heures avant le début du siège, le Général Allenby a reçu l’assurance dont il avait besoin.

En 1917, le Général britannique, Edmund Allenby, a ordonné à ses troupes d’encercler la ville de Jérusalem. Il est rapporté que, la nuit précédant l’invasion, Allenby a prié Dieu de permettre qu’il puisse prendre la ville sans devoir détruire les lieux sacrés. Il avait envoyé un télégramme à Londres pour leur demander quelles étaient leurs instructions, et leur réponse était un simple passage des Écritures!

'Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l'Éternel des armées étendra sa protection sur Jérusalem; Il protégera et délivrera, Il épargnera et sauvera.' (Ésaïe 31.5)

La possibilité d’une telle chose l’a conduit à lire ce verset à ses troupes postées au pied des collines de Jérusalem. Allenby a ordonné qu’on fasse voler au-dessus de la ville tous les avions qu’ils avaient à leur disposition. Le 10 décembre au matin, ce qui semblait être des centaines d’avions a survolé la “'Hill of Evil Counsil”, juste au sud du Temple. Le ciel était couvert d’un bout à l’autre d’avions : des avions britanniques, des avions capturés aux Allemands...tout ce qui pouvait voler avait pris les airs!

Alors que les pilotes volaient en rase-motte au-dessus de Jérusalem et de la Porte Est, l’un d’entre eux a laissé tomber une note exigeant la capitulation, signée par le Général Allenby. Les Turcs étaient effrayés par la multitude d’avions. Des rapports indiquent que le nom d’Allenby a ajouté à leur frayeur, car le mot arabe Allah siginifie Dieu et le mot arabe beh siginifie fils. Les Turcs lisaient donc cette note comme était une demande de capitulation signée par “Allah-beh”, le fils de Dieu!

- Hidden Prophecies in the Psalms, écrit par J.R. Church

Ils ont répondu à cette demande en hissant le drapeau blanc, et ils ont capitulé sans qu’une seule balle ne soit tirée...

Les Turcs ont capitulé devant Allenby le 9 décembre, et Allenby est entré dans la ville, triomphant, le 11 décembre. Avant d’entrer dans Jérusalem, Allenby est descendu de son cheval, par respect, et il est entré par la porte de Jaffe, car il est dit qu’une seule Personne ne doit entrer en chevauchant de manière triomphante dans Jérusalem, au moment de sa libération et de sa rédemption finale.

Alors qu’il n’était un petit garçon Chrétien au Royaume-Uni, on dit que la mère d’Allenby a enseigné à son fils de terminer sa prière du soir ainsi : “Et, Seigneur, nous ne voulons pas oublier ton ancien peuple, Israël. Puisse le jour venir où Israël sera de nouveau Ton peuple, et qu’ils retrouvent Ta faveur et leur pays.”

Plus tard, Allenby a dit : “Je n’aurais jamais imaginé que Dieu me ferait l’honneur d’exaucer une prière de mon enfance.”

Une prière dont l’exaucement allait changer le cours de l’histoire.